Bonjour Philippe,
j'ai ouvert pour vous un nouveau fil de discussion car le thème ne s'accordait pas avec celui où vous avez laissé le message.
"Philippe
(vendredi, 16 janvier 2015 22:07)
Bonjour Dayana,
Depuis que je médite intensément, assis ou pendant mes activité quotidienne, mon sommeil a diminué de façon vraiment drastique (en durée). Il m'arrive maintenant fréquemment de ne dormir que 4h ou 5h
avec plusieurs réveils. J'ai également la sensation de moins rêver. C'est évidemment épuisant et surprenant, car il m'arrive aussi de dormir tout en etant "là" et il ne s'agit pas d'un rêve. Cela
vous dit il quelque chose ? Est ce le mental qui se débat, ayant moins d'espace disponible la journée ? Merci"
Tout d'abord j'ai une question pour vous:
Acceptez vous cette situation, en particulier celle de moins dormir en durée? Il suffit d'un minime jugement-refus pour que cela devienne un problème et génère la fatigue dont vous parlez.
En ce qui me concerne, la méditation a eu aussi un impact conséquent sur le sommeil qui s'est réduit en durée pendant toute une période et ce d'autant plus que je méditais silencieusement longtemps.
Mais cela n'a pas été vécu sur un mode problème car j'ai remarqué assez vite que même si la pensée rejetait cela ou en avait peur, en réalité le corps avait son laps de ressourcement et n'était pas
fatigué du tout. Actuellement le sommeil est très variable parfois 7-8h parfois 4-5h et il m'arrive même de temps en temps de sauter une nuit tout cela sans fatigue corporelle.
L'hypothèse du mental qui se débat peut être juste aussi. Il peut y avoir une sorte de "fuite du sommeil" qui assimilé à la mort du moi engendre la peur de disparaître et crée l'insomnie et donc la
fatigue.
Le fait de moins rêver me paraîtrait davantage être en lien avec la 1ère hypothèse; celle qui fait que le ressourcement du corps se fait autant par la méditation que le sommeil et que c'est le moi
qui se rebelle de ne plus avoir son taf de sommeil, c'est à dire juste une pensée qui dit cela alors que dans les faits il n'en est rien. A vous de le vérifier:
Voyez ce qui se passe en l'absence du mental. Lorsque vous vous réveillez, référez vous au vécu immédiat et voyez si ce vécu immédiat délivre la même information que la pensée. C'est toujours là
qu'est la clé: l'immédiateté de ce qui se vit, s'éprouve, est et non pas ce que la pensée en fait.
"Dormir tout en étant là" oui cela m'arrive aussi, souvent si je fais la sieste, se voir-sentir dormir en se sachant être en amont, je trouve cela très délectant.
Ce que l'on est, est en amont de tous les états, veille, rêve, sommeil profond.
De tout coeur
#3
Philippe(samedi, 17 janvier 2015 21:29)
La précision de vos réponses est vraiment aidante. Je n'ai rien contre dormir moins mais je suis fatigue, c'est un fait, cette fatigue ne m'empêche pas de fonctionner mais a la longue, cela aboutit
au retour d'idées noires (ce processus me fait peur en fait), Puis, je retrouve le sommeil pour une nuit et le processus recommence. Cela ressemble en effet a une danse ... Un peu macabre ! Je vais
examiner tout cela avec vos hypothèses et vérifier le tout point par point. Merci beaucoup,
Ce que vous dîtes au sujet de la fatigue peut laisser supposer qu'il y a quelque chose qui est comme occulté en arrière de l'insomnie. L'insomnie apparaît alors comme une stratégie d'évitement à voir
clair dont la conséquence "fatigue" est comme préférée par rapport à la mise en lumière de cet arrière plan. Il peut falloir de la patience et de la douceur pour ne rien brusquer avant que cela ne
décide à se montrer. L'intelligence du regard fait le travail. Une fois que ce qui est occulté apparaît il ne reste plus qu'à le mettre en doute et le confronter au réel. A vous de voir si ce que je
viens d'écrire vous parle.
Si c'est le cas, à tout hasard, je vous suggère de lire le petit texte que j'ai mis récemment sur facebook à la date du 13 janvier:
https://www.facebook.com/etrete?ref=hl
Dans tous les cas, bonne investigation, cela va surement s'éclairer.
Chaleureusement
#5
Philippe(mercredi, 21 janvier 2015 21:38)
Merci
#6
Philippe(mercredi, 21 janvier 2015 22:16)
C'est un fait qu'un processus qui pourrait s'apparenter a un détachement est a l'œuvre, enfin je le sens comme tel. Les émotions sont intactes et même plus précises en quelques sortes mais elles sont
vécues pour elle même, comme des sensations. Ainsi la peur,par exemple, s'est mise a chatouiller le corps a différents endroit ou elle a decide de surgir. Ou encore, suite aux derniers événements
tragique (Charlie ), des sanglots sont apparus mais sans tristesse vécue de l'intérieur (sans identification?). Si je fais le lien avec votre texte du 13 janvier, la peur du neant "cru", est une peur
que je ne vois pas encore. Une fois qu'elle sera vue, le lâcher prise sera. Est ce de cet ordre ?
Dans ce que vous décrivez là, j'ai plutôt l'impression que les émotions ainsi vécues sont effectivement sans identification, comme une ancienne habitude, qui s'éteint progressivement, à son rythme.
Cela ne me parait pas avoir de lien direct avec la peur du néant que je décris dans ce texte puisque le climat intérieur reste tranquille.
Dayana (samedi, 17 janvier 2015 19:29)
Bonjour Philippe,
j'ai ouvert pour vous un nouveau fil de discussion car le thème ne s'accordait pas avec celui où vous avez laissé le message.
"Philippe
(vendredi, 16 janvier 2015 22:07)
Bonjour Dayana,
Depuis que je médite intensément, assis ou pendant mes activité quotidienne, mon sommeil a diminué de façon vraiment drastique (en durée). Il m'arrive maintenant fréquemment de ne dormir que 4h ou 5h avec plusieurs réveils. J'ai également la sensation de moins rêver. C'est évidemment épuisant et surprenant, car il m'arrive aussi de dormir tout en etant "là" et il ne s'agit pas d'un rêve. Cela vous dit il quelque chose ? Est ce le mental qui se débat, ayant moins d'espace disponible la journée ? Merci"
Dayana (samedi, 17 janvier 2015 20:35)
Bonsoir Philippe,
Tout d'abord j'ai une question pour vous:
Acceptez vous cette situation, en particulier celle de moins dormir en durée? Il suffit d'un minime jugement-refus pour que cela devienne un problème et génère la fatigue dont vous parlez.
En ce qui me concerne, la méditation a eu aussi un impact conséquent sur le sommeil qui s'est réduit en durée pendant toute une période et ce d'autant plus que je méditais silencieusement longtemps. Mais cela n'a pas été vécu sur un mode problème car j'ai remarqué assez vite que même si la pensée rejetait cela ou en avait peur, en réalité le corps avait son laps de ressourcement et n'était pas fatigué du tout. Actuellement le sommeil est très variable parfois 7-8h parfois 4-5h et il m'arrive même de temps en temps de sauter une nuit tout cela sans fatigue corporelle.
L'hypothèse du mental qui se débat peut être juste aussi. Il peut y avoir une sorte de "fuite du sommeil" qui assimilé à la mort du moi engendre la peur de disparaître et crée l'insomnie et donc la fatigue.
Le fait de moins rêver me paraîtrait davantage être en lien avec la 1ère hypothèse; celle qui fait que le ressourcement du corps se fait autant par la méditation que le sommeil et que c'est le moi qui se rebelle de ne plus avoir son taf de sommeil, c'est à dire juste une pensée qui dit cela alors que dans les faits il n'en est rien. A vous de le vérifier:
Voyez ce qui se passe en l'absence du mental. Lorsque vous vous réveillez, référez vous au vécu immédiat et voyez si ce vécu immédiat délivre la même information que la pensée. C'est toujours là qu'est la clé: l'immédiateté de ce qui se vit, s'éprouve, est et non pas ce que la pensée en fait.
"Dormir tout en étant là" oui cela m'arrive aussi, souvent si je fais la sieste, se voir-sentir dormir en se sachant être en amont, je trouve cela très délectant.
Ce que l'on est, est en amont de tous les états, veille, rêve, sommeil profond.
De tout coeur
Philippe (samedi, 17 janvier 2015 21:29)
La précision de vos réponses est vraiment aidante. Je n'ai rien contre dormir moins mais je suis fatigue, c'est un fait, cette fatigue ne m'empêche pas de fonctionner mais a la longue, cela aboutit au retour d'idées noires (ce processus me fait peur en fait), Puis, je retrouve le sommeil pour une nuit et le processus recommence. Cela ressemble en effet a une danse ... Un peu macabre ! Je vais examiner tout cela avec vos hypothèses et vérifier le tout point par point. Merci beaucoup,
Dayana (dimanche, 18 janvier 2015 23:00)
Ce que vous dîtes au sujet de la fatigue peut laisser supposer qu'il y a quelque chose qui est comme occulté en arrière de l'insomnie. L'insomnie apparaît alors comme une stratégie d'évitement à voir clair dont la conséquence "fatigue" est comme préférée par rapport à la mise en lumière de cet arrière plan. Il peut falloir de la patience et de la douceur pour ne rien brusquer avant que cela ne décide à se montrer. L'intelligence du regard fait le travail. Une fois que ce qui est occulté apparaît il ne reste plus qu'à le mettre en doute et le confronter au réel. A vous de voir si ce que je viens d'écrire vous parle.
Si c'est le cas, à tout hasard, je vous suggère de lire le petit texte que j'ai mis récemment sur facebook à la date du 13 janvier:
https://www.facebook.com/etrete?ref=hl
Dans tous les cas, bonne investigation, cela va surement s'éclairer.
Chaleureusement
Philippe (mercredi, 21 janvier 2015 21:38)
Merci
Philippe (mercredi, 21 janvier 2015 22:16)
C'est un fait qu'un processus qui pourrait s'apparenter a un détachement est a l'œuvre, enfin je le sens comme tel. Les émotions sont intactes et même plus précises en quelques sortes mais elles sont vécues pour elle même, comme des sensations. Ainsi la peur,par exemple, s'est mise a chatouiller le corps a différents endroit ou elle a decide de surgir. Ou encore, suite aux derniers événements tragique (Charlie ), des sanglots sont apparus mais sans tristesse vécue de l'intérieur (sans identification?). Si je fais le lien avec votre texte du 13 janvier, la peur du neant "cru", est une peur que je ne vois pas encore. Une fois qu'elle sera vue, le lâcher prise sera. Est ce de cet ordre ?
Dayana (mercredi, 21 janvier 2015 22:50)
Dans ce que vous décrivez là, j'ai plutôt l'impression que les émotions ainsi vécues sont effectivement sans identification, comme une ancienne habitude, qui s'éteint progressivement, à son rythme. Cela ne me parait pas avoir de lien direct avec la peur du néant que je décris dans ce texte puisque le climat intérieur reste tranquille.