Pourquoi la conscience est-elle lié à un corps ? Je veux dire que les sensations de notre corps sont beaucoup plus intenses et fortes que celle du boulanger que l'on perçoit. On peut percevoir une
douleur si il ne va pas bien. Par contre si c'est notre corps qui a cette douleur, la sensation est très forte. Notre corps a les moyens de nous faire parler. Si la douleur est forte nous sommes
presque dans l'impossibilité de dormir et de penser à autre chose.
Ce n'est pas la conscience qui est liée au corps mais l'inverse: le corps qui est lié à la conscience. Le "corps" apparaît au sein de la conscience mais quand il disparaît, la conscience elle,
non.
La traduction dans le vécu direct de "que les sensations de notre corps sont beaucoup plus intenses et fortes que celle du boulanger que l'on perçoit. On peut percevoir une douleur si il ne va pas
bien. Par contre si c'est notre corps qui a cette douleur, la sensation est très forte" est:
Il y a perception d'une sensation forte éprouvée étiquetée par le mental "douleur" et classée par le même mental "sensation douleur donc appartenant à mon corps soit idée d'appropriation de la
perception"
Il y a perception d'une autre sensation "de mal être "éprouvée, étiquetée par le mental "le boulanger a mal, pas moi".
Ainsi sur le plan du vécu direct, en faisant abstraction des idées préconçues du mental, l'une comme l'autre sensation sont éprouvées.... par soi! Si elles sont comparée entre elles, tout ce que l'on
peut dire c'est qu'elles sont d'aspect différent mais toutes deux ressenties par soi.
Imaginons que le boulanger dise "j'ai très mal et pas toi". Dans le vécu ce qu'il se passe c'est que l'on éprouve le sonore de la phrase ; on éprouve la signification de la phrase c’est-à-dire on en
connait le sens, on en connaît le pouvoir évocateur qui amène à éprouver une sensation plus intense de mal être cette sensation de mal être n'est absolument pas saisie tout simplement parce qu'il y a
l'intime conviction (mentale) qu'elle ne nous appartient pas, c'est pour cela que rien ne s'y attarde, alors que si l'intime conviction était qu'elle nous appartenait (comme dans la douleur attribuée
à "mon corps") il y aurait saisie et fixité sur la sensation ce qui la rendrait beaucoup plus difficile à supporter.
Explore comment est ce que tu sais que tu as un corps dans ton expérience directe et non pas dans les concepts, mémoires, représentations qu'en fait le mental et tu trouveras ce que j'écris.
bonjour Dayana,
Le mental a-t-il alors cette capacité de se concentrer et de s'approprier des sensations ? Peut-on s'approprier ainsi les sensations d'un autre corps ? Cela parait tellement mystérieux, c'est ce qui
rend tout ça intéressant. Le mental semble fixer des pensées, des sensations, se les approprier ou non.
En fait, l'appropriation, l'identification est une histoire produite par la fonctionnalité mentale. C'est ce que raconte la pensée.
Cela n'existe pas réellement mais on "joue" à se le faire vivre, exactement comme l'acteur qui endosse un rôle dans un film et finit par se prendre totalement au jeu de cette fiction.
C'est par une sorte d'attraction hypnotique de l'attention sur le contenu mental qu'il semble cru, qu'il existe appropriation, identification, fixation etc...
Mais ce regard lui même est totalement libre d'appropriation, de fixité, d'identification.
La conscience est hors toute dimension sans attache ni atteinte de quelle que sorte que ce soit.
patrice (jeudi, 26 juin 2014 18:41)
bonjour Dayana,
Pourquoi la conscience est-elle lié à un corps ? Je veux dire que les sensations de notre corps sont beaucoup plus intenses et fortes que celle du boulanger que l'on perçoit. On peut percevoir une douleur si il ne va pas bien. Par contre si c'est notre corps qui a cette douleur, la sensation est très forte. Notre corps a les moyens de nous faire parler. Si la douleur est forte nous sommes presque dans l'impossibilité de dormir et de penser à autre chose.
Dayana (vendredi, 27 juin 2014 09:26)
Bonjour Patrice,
Ce n'est pas la conscience qui est liée au corps mais l'inverse: le corps qui est lié à la conscience. Le "corps" apparaît au sein de la conscience mais quand il disparaît, la conscience elle, non.
La traduction dans le vécu direct de "que les sensations de notre corps sont beaucoup plus intenses et fortes que celle du boulanger que l'on perçoit. On peut percevoir une douleur si il ne va pas bien. Par contre si c'est notre corps qui a cette douleur, la sensation est très forte" est:
Il y a perception d'une sensation forte éprouvée étiquetée par le mental "douleur" et classée par le même mental "sensation douleur donc appartenant à mon corps soit idée d'appropriation de la perception"
Il y a perception d'une autre sensation "de mal être "éprouvée, étiquetée par le mental "le boulanger a mal, pas moi".
Ainsi sur le plan du vécu direct, en faisant abstraction des idées préconçues du mental, l'une comme l'autre sensation sont éprouvées.... par soi! Si elles sont comparée entre elles, tout ce que l'on peut dire c'est qu'elles sont d'aspect différent mais toutes deux ressenties par soi.
Imaginons que le boulanger dise "j'ai très mal et pas toi". Dans le vécu ce qu'il se passe c'est que l'on éprouve le sonore de la phrase ; on éprouve la signification de la phrase c’est-à-dire on en connait le sens, on en connaît le pouvoir évocateur qui amène à éprouver une sensation plus intense de mal être cette sensation de mal être n'est absolument pas saisie tout simplement parce qu'il y a l'intime conviction (mentale) qu'elle ne nous appartient pas, c'est pour cela que rien ne s'y attarde, alors que si l'intime conviction était qu'elle nous appartenait (comme dans la douleur attribuée à "mon corps") il y aurait saisie et fixité sur la sensation ce qui la rendrait beaucoup plus difficile à supporter.
Explore comment est ce que tu sais que tu as un corps dans ton expérience directe et non pas dans les concepts, mémoires, représentations qu'en fait le mental et tu trouveras ce que j'écris.
patrice (vendredi, 04 juillet 2014 16:49)
bonjour Dayana,
Le mental a-t-il alors cette capacité de se concentrer et de s'approprier des sensations ? Peut-on s'approprier ainsi les sensations d'un autre corps ? Cela parait tellement mystérieux, c'est ce qui rend tout ça intéressant. Le mental semble fixer des pensées, des sensations, se les approprier ou non.
Dayana (dimanche, 06 juillet 2014 21:14)
Bonsoir Patrice,
En fait, l'appropriation, l'identification est une histoire produite par la fonctionnalité mentale. C'est ce que raconte la pensée.
Cela n'existe pas réellement mais on "joue" à se le faire vivre, exactement comme l'acteur qui endosse un rôle dans un film et finit par se prendre totalement au jeu de cette fiction.
C'est par une sorte d'attraction hypnotique de l'attention sur le contenu mental qu'il semble cru, qu'il existe appropriation, identification, fixation etc...
Mais ce regard lui même est totalement libre d'appropriation, de fixité, d'identification.
La conscience est hors toute dimension sans attache ni atteinte de quelle que sorte que ce soit.