Il est en effet très instructif de comparer le contenu de la pensée avec le fait réel. On peut ainsi constater en général une inadéquation, une interprétation, une déformation, voir un recouvrement
significatif des faits par le contenu de la pensée qui a une influence indéniable sur l'état d'esprit, l'ambiance intérieure.
Mais il peut être aussi intéressant d'observer l'activité de la pensée elle même, indépendamment de son contenu. Bien que cette activité soit continue et même si les intervalles entre les pensées ne
sont pas perçues, il semble bien qu'elle se déroule sur un arrière plan de conscience immuable. Autrement dit, il semblerait possible d'observer la pensée à partir de cet arrière plan, même si elle
semble être continue.
Parfois la pensée est prise sur le fait. Dans le cas de stimulation des émotions ou des sensations, par exemple. Il y a alors comme une distance qui se révèle entre la pensée et la conscience qui
l'observe. Il n'y a plus identification avec la pensée, ou le mental en général.
Mais cette prise de conscience se produit le plus souvent souvent après-coup. En se remémorant les faits, on constate à quel point l'activité de la pensée domine, recouvre la conscience. Tout semble
être vécu à partir du mental.
Vous dîtes
--« Il est en effet très instructif de comparer le contenu de la pensée avec le fait réel. On peut ainsi constater en général une inadéquation, une interprétation, une déformation, voir un
recouvrement significatif des faits par le contenu de la pensée qui a une influence indéniable sur l'état d'esprit, l'ambiance intérieure. »--
Oui, tout à fait.
--« Mais il peut être aussi intéressant d'observer l'activité de la pensée elle même, indépendamment de son contenu. Bien que cette activité soit continue et même si les intervalles entre les pensées
ne sont pas perçues, il semble bien qu'elle se déroule sur un arrière plan de conscience immuable. Autrement dit, il semblerait possible d'observer la pensée à partir de cet arrière plan, même si
elle semble être continue. »--
Absolument.
A noter cependant, que la pensée est déjà observée puisque l’on est capable de savoir qu’elle est là. Remboîter cette perspective est désidentification d’avec son contenu.
En réalité la pensée n’est pas du tout continue, mais c’est l’intérêt discriminant du mental qui fait comme négliger ce qui est en dehors de la pensée et croire à sa continuité.
Pour que la pensée arrive il lui faut comme du grain à moudre et le grain est la perception 1ère, la pensée se greffe dessus. Or la perception 1ère, le vécu direct est ce qui se passe sans cesse
c'est une immédiateté vécue qui ne se pense pas.
--« Parfois la pensée est prise sur le fait. Dans le cas de stimulation des émotions ou des sensations, par exemple. Il y a alors comme une distance qui se révèle entre la pensée et la conscience qui
l'observe. Il n'y a plus identification avec la pensée, ou le mental en général.
Mais cette prise de conscience se produit le plus souvent souvent après-coup. En se remémorant les faits, on constate à quel point l'activité de la pensée domine, recouvre la conscience. Tout semble
être vécu à partir du mental.
Qui fait ce constat?"--
Tout est là, le questionneur est la réponse. :-)
#3
Ben(samedi, 25 janvier 2014 17:16)
Il semblerait que c'est la conscience qui observe le contenu de la mémoire et non pas le mental qui se raconte des histoires...?
Oui, l'observation est conscience.
Par ailleurs, le mental ne peut pas se raconter d'histoires, il est juste la mécanique qui permet d'en fabriquer. C'est la conscience qui se raconte des histoires à elle même par l'intermédiaire du
mental.
#5
Ben(dimanche, 26 janvier 2014 08:10)
Bonjour Dayana,
Peut-être devrais-je accepter de ne pas comprendre votre dernière phrase et retenir le fait que l'observation est conscience, discernement.
Permettez-moi toutefois d'aborder un sujet qui est le prolongement de ce qui précède. À vous de voir s'il est utile de le placer dans un nouveau fil de discussion.
Il s'agit de ce que vous dites dans "Dépendance du mental, obstacle à l'Océan de quiétude". Je vais tenter de le dire à ma façon:
Il y a des pensées, des interprétations positives et des interprétations négatives des faits. Refouler l'interprétation négative et opter pour l'interprétation positive est comme opter pour une
illusion confortable. Il faut donc maintenir une observation égale, neutre, en toute circonstance (ce qui est la nature même de la conscience dégagée du mental).
Ais-je bien compris?
Il est vrai que c'est la peur, la souffrance, le malaise, qui m'ont amené à l'observation du mental, car j'avais le sentiment de prendre la corde pour un serpent. Quand ça va bien, j'ai tendance à
être distrait jusqu'au nouveau serpent.
Est-il possible de faire le travail de K. Byron sans passer par l'écriture, la pensée, mais simplement en observant d'une façon égale le mental, les émotions, les sensations, qu'il soient orientés
positivement ou négativement? Il me semble en effet que le fait, l'événement est neutre lorsqu'il est totalement dégagé du mental. Le sentiment de liberté, de détachement qui en résulte, même s'il
n'est hélas que trop bref, ne me semble pas relever de l'illusion, de l'opposition positif/négatif.
Oui à tout.
Effectivement, qu'une interprétation soit négative ou positive, cela reste dans le registre du rêve.
De s'en rendre compte maintient l'observation dans son impartialité et ce de façon naturelle sans personne qui cherche à le faire ;-). La conscience est en effet neutre par nature.
La souffrance est comme une sorte de réveil qui sonne, alarme pointant que ce qui est regardé est une illusion.
La forme que prend l'investigation n'a aucune importance. Celle qui vous est la plus efficace est la bonne pour vous. La qualité de la forme d'investigation et donc son efficacité sont en lien avec
le positionnement de l'observation en amont du mental. Effectivement, Les perceptions sont équanimes à la base, c'est le tri, via la pensée, qui leur attribue une valeur et les classe en bon, pas
bon.
Il est clair que le regard d'amont, qui est en unité avec la perception 1ère se reflète par une quiétude libre de toute attache, miroir de la réalité que nous sommes.
C'est avec plaisir. Merci à vous
#7
Ben(lundi, 27 janvier 2014 05:59)
Bonjour Datana,
Merci infiniment pour vos éclaircissements.
Vous dites dans "la réalité de ce que nous sommes" que si la réalité ne correspond pas au contenu de la pensée, celle-ci n'est qu'un rêve.
Donc, si le contenu de la pensée correspond à la réalité, quelle est sa fonction? peut-on considérer qu'il est superflu?
Autrement dit, peut-on ignorer toutes les pensées qui n'ont pas de fonction technique, pratique, qu'elles soient adéquates ou non, sans chercher à examiner leur contenu, de façon à ne pas se laisser
emporter par des spéculations hasardeuses?
Le contenu d'une pensée est toujours une description comme un tableau réalisé après un vécu direct. Il s'agit soit de concepts via le langage soit d'une reproduction par l'imaginaire sensoriel. Dans
tous les cas le contenu de la pensée ne peut , au mieux, qu'être un reflet d'une réalité vécue, ce que j'appelle le vécu direct.
Cette description que fait la pensée est évocatrice de ce vécu direct, en ce sens on peut dire qu'elle en est un pointeur.
Dans le cas où il est possible de retrouver ce vécu direct en dehors de la pensée, on peut dire que la pensée pointe une réalité. Dans le cas où il est impossible de retrouver un vécu direct en
dehors de la pensée, c'est que le vécu direct quelle pointe est une autre pensée, une mémoire, ce qui signifie donc qu'elle reste dans l'imaginaire de la construction mentale.
Effectivement, en constatant cela, il devient vite évident que toute les pensées "histoires" sont purement et simplement du rêve, identique à ce qui se passe dans le rêve nocturne. Dès que cela est
vu, elles sont délaissées et ignorées et finissent par s'éteindre d'elles mêmes. Mais tant que cela n'est pas complètement vu, l'intérêt qui est porté au rêve les fait ressurgir à la hauteur de cet
intérêt.
Avec plaisir.
#9
Ben(mardi, 28 janvier 2014 22:18)
Bonsoir Dayana,
Il me semble bien observer les pensée "histoires" qui maintiennent l'attention comme hypnotisée par des scénarios catastrophe. Mais tout en ayant conscience de cela au moment même où ça se produit,
j'en suis aussi victime et ne parviens pas à m'en détacher, comme si celui qui cherche à se détacher, à se libérer de l'influence des pensées, faisait partie du film. Expérience très désagréable. Il
y a alors tentative de fuite dans des pensées positives, ou dernièrement, un soudain lâcher prise, une détente tout à fait inattendue venant de je ne sais où et ne dépendant absolument pas de moi...?
#10
Ben(mercredi, 29 janvier 2014 07:12)
Bonjour Dayana,
Permettez-moi d'ajouter cette remarque à mon précédent message: je me rends compte ce matin que le penseur fait partie de la pensée. Est-ce une constatation réelle, une vision directe ou simplement
un rappel? Je ne sais. Quoi qu'il en soit, il s'en est suivi immédiatement une détente, même si la pensée demeure active, la tention a disparu...
Effectivement le penseur fait partie de la pensée. Il n'y a pas de penseur mais juste pensée. Dès que cela est vu, l'identification ne peut plus se maintenir, le film peut continuer sans problème, il
n'y a plus de saisie donc plus de souffrance.
#12
Ben(mercredi, 29 janvier 2014 17:38)
Bonsoir Dayana,
Je ne comprends pas pourquoi il y a malgré tout identificaion avec le mental avec tout ce que cela implique de souffrances. Comme une vieille habitude bien encrée. Maintenir constamment l'attention
en alerte est de ce fait malaisé alors que ça devrait être notre nature fondamentale. Bien entendu, ceci est constaté, mais ce qui constate est d'une discrétion totale...?
Comprendre est une fonction mentale. Chercher à comprendre maintient l'identification. Chercher à maintenir l'attention en alerte est une volonté qui vient de cette intention de comprendre (sous
entendu pour modifier ce qui est, c'est à dire se débarrasser de l'identification qui n'est pas acceptée.), C'est la raison pour laquelle c'est malaisé et pas du tout naturel.
Voir est sans effort, sans intention d'aucune sorte, sans rejet sans complaisance, ça voit et c'est tout. Et c'est ce regard qui est clarté. Il n'est ni discret ni tapageur. Il est. C'est à partir de
lui que vous pouvez parler de tout ce que vous vivez, de tout ce que vous percevez. L'impression de sa discrétion peut être en lien avec la distraction de l'attention qui est davantage dirigée sur
les phénomènes plutôt que sur elle même. Ceci peut venir aussi du fait que le regard, sans substance, ne se perçoit pas; essayer de le trouver de la même façon que l'on perçoit les phénomènes est
voué à l'échec. Il se sait mais ne se trouve pas et c'est là que règne l'essentiel.
#14
Ben(jeudi, 30 janvier 2014 06:02)
Oui c'est tout à fait ça, Dayana, c'est là où je me trouve actuellement.
Je vous remercie Dayana, mais je parlais du premier paragraphe, malheureusement. Cette volonté de maintenir l'attention en alerte. Je suis devant le serpent, et j'aimerais tant que ce soit une corde!
La souffrance semble provenir de l'identification totale au petit moi. Il y a un désir vital de désidentification, donc une tension. Je suis toujours dans le mental, hélas! ce serait trop beau s'il
en était autrement!
Le désir vital de désidentification appartient au petit moi.
Le regard qui voit cela, lui n'a aucun désir.
Vous êtes ce regard mais votre intérêt reste comme fixé sur les histoires mentales (la desidentification en ce moment), peut-être par la croyance que c'est ainsi qu'il sera possible de la
dépasser.
Abandonnez toute idée de contrôle là-dessus et détendez-vous dans le regard qui voit. Vous constaterez alors que vous n'êtes pas dans le mental mais que c'est le mental qui est en vous et ce, de
façon permanente.
Si cela ne se fait pas, constatez juste l'absence de pouvoir à ce sujet et laissez vous être identifié.
Sans recherche de désidentification, les tensions disparaîtront et tout cela vécu sur fond de détente ne posera plus aucun problème.
C'est toujours le refus de ce qui est et donc la quête qui se lève pour le modifier qui font le lit de la souffrance, peu importe ce qui est refusé.
#18
Ben(vendredi, 31 janvier 2014 06:04)
Bonjour Dayana,
Merci pour votre patience et votre précieuse guidance.
Il est très difficile de s'abandonner à cette souffrance, à cette angoisse, même considérée comme une pure sensation physique, alors qu'on doit de plus travailler, assumer nos responsabilités
quotidiennes.
Mais c'est vrai, il n'y a pas le choix, impossible de faire ce pas en arrière, de s'installer dans cette conscience globale.
Parfois, mais trop rarement, hélas, la détente se produit d'elle même et c'est une véritable bénédiction. Cela semble toujours se produire, me semble-t-il, lorsque le mental est au repos, lorsqu'on
peut se donner totalement aux taches quotidiennes, à ce qu'il se présente sur l'instant.
Voyez lorsque vous cherchez à faire ou obtenir quelque chose (la détente, être conscient de l'arrière-plan) alors que ce n'est pas présent, ce que cela vous fait vivre. La seule constatation claire
de ceci peut amener la compréhension profonde que vous n'avez aucun contrôle sur tout cela et dès que cette réalisation est là, plus rien ne cherche à faire quoique ce soit et c'est ainsi que le
calme revient.
L'agitation vient du fait que vous n'observez pas clairement ce qui se passe. Vous voyez le refus, la réactivité mais sans vous intéresser clairement à ce qui la fait naître, Votre observation reste
fixée sur ce que vous voudriez obtenir plutôt que sur ce que cette perspective vous fait vivre, c'est pour cela que ça bloque
#20
Ben(samedi, 01 février 2014 11:18)
Bonjour Dayana,
Oui, la vision est notre seule liberté. Elle semble occultée par le désir mental de voir. Lorsque cela est vu (trop rarement hélas!) quelle bénédiction!
Bonjour Ben,
oui.
Une façon de le réaliser est juste de ne plus porter d'intérêt à la pensée. Le calme se révèle de lui même. Pour ne plus porter d'intérêt aux pensées, cela ne se commande pas mais cela se fait par
l'investigation à partir de leur mise en doute.
Bonjour Dayana et Ben,
Je réagis par rapport au dernier message. "ne plus porter d'intérêt aux pensées", si les pensées sont intenses et fortes en émotions, comment "diable" sortir de cette orage et comment ne pas en faire
un monstre prêt à passer à l'action. Comment revenir à la réalité et se dire que tout ceci n'est que le fruit de notre imagination ? Il m'arrive par exemple de devenir jaloux et je me fais submerger
par mes pensées. La dernière fois je me suis rendu compte que ce n'était que le fruit de mon imagination et d'un coup toute l'histoire du mentale c'est écroulée.
Il y a 2 voies pour "sortir" de l'orage, comme vous dîtes. La 1ère s'adresse au corps, la seconde à la pensée.
Lorsque l'on s'intéresse à la réalité de ce que l'on vit, tout est affaire de perception . Ainsi lorsque l'on vit une émotion, cela se manifeste par toute une palette de sensations, de manifestations
perçues par le biais de la sensorialité. Il convient de ne pas s'en mêler. Rester présent et observer les sensations sans aucune interférence et en délaissant tout commentaire qui peut se faire dans
la pensée à ce sujet est la posture la plus rapide pour retrouver la paix qui ne disparaît jamais même s'il y a de l'orage en surface.
La seconde approche est possible que si un certain calme règne, elle consiste à mettre en doute la pensée qui fait souffrir. Ainsi, par ex, vous sentez de la jalousie, cela fait souffrir peut être
parce que ce sentiment de jalousie nait de l'idée que vous n'êtes plus assez bien (pour votre compagne) ou bien que vous avez peur de rester seul etc.. Il s'agit de pensées. Dès lors qu'une pensée
est repérée, vous pouvez vous questionner sur sa validité: ai je la certitude que je ne suis pas assez bien, ou ai je la certitude que la solitude est mauvaise pour moi etc... A ce sujet, je vous
conseille+++ l'investigation selon la méthode de Byron Katie qui est un trésor en la matière. Vous pouvez trouver le lien de son site à la page "liens" de celui-ci.
Investiguer ses pensées ne se fait pas à partir de la réflexion mais en comparant ce que dis la pensée avec ce qui se passe vraiment, avec la réalité des faits. Ce processus permet de retrouver le
discernement entre le faux et le vrai et c'est cela qui est totalement libérateur.
En résumé, chaque fois que l'on est aux prises avec la souffrance, cela traduit la croyance en une illusion, c'est le fonctionnement égotique. L'ego a 2 composants: la pensée séparatrice et la
correspondance dans le corps: la tension. Pour sortir du rêve égotique, il convient de s'occuper de ces 2 aspects.
Bonjour Dayana,
En lisant les posts de ce thème, je m'interroge :
«Dans le cas où il est possible de retrouver ce vécu direct en dehors de la pensée, on peut dire que la pensée pointe une réalité. Dans le cas où il est impossible de retrouver un vécu direct en
dehors de la pensée, c'est que le vécu direct quelle pointe est une autre pensée...» post #9
Est il alors nécessaire d'aller investiguer pour tenter de trouver la pensée racine et ainsi la voir pour qu'elle tombe, ou juste voir cette dernière pensée ou l'émotion qui vient d'émerger et rester
avec (dans le cas d'une émotion) ?
Merci pour votre réponse,
Bien à vous
Sylvie
#25
Dayana(vendredi, 30 octobre 2015 22:12)
Bonsoir Sylvie,
Ce qui est décrit ici, est un raccourci qui ouvre les yeux sur la réalité qui est avant la pensée. Cette réalité est ce que j'appelle le vécu direct ou le vivre ou l'expérience. Elle précède toujours
la pensée qui vient l'interpréter, la représenter toujours dans un second temps. Quand on reconnaît ceci, il devient évident que le réel est en dehors de toute pensée. Si cette reconnaissance a lieu,
en elle seule elle évacue toute illusion et "guérit" irrémédiablement le dysfonctionnement issu de la croyance que l'illusion observée était la réalité. Nul besoin d'aller en faire plus.
L'investigation consiste à confronter ce qui se dit ou représente au sein de la pensée avec les faits, avec ce qui se vit. C'est cela qui amène le discernement . Voir, encore voir, totalement
différent de comprendre. Voir c'est constater. L'on ne voit que ce qui se vit....à l'instant.
Chaleureusement
Ben (samedi, 25 janvier 2014 10:54)
Chère Dayana,
Il est en effet très instructif de comparer le contenu de la pensée avec le fait réel. On peut ainsi constater en général une inadéquation, une interprétation, une déformation, voir un recouvrement significatif des faits par le contenu de la pensée qui a une influence indéniable sur l'état d'esprit, l'ambiance intérieure.
Mais il peut être aussi intéressant d'observer l'activité de la pensée elle même, indépendamment de son contenu. Bien que cette activité soit continue et même si les intervalles entre les pensées ne sont pas perçues, il semble bien qu'elle se déroule sur un arrière plan de conscience immuable. Autrement dit, il semblerait possible d'observer la pensée à partir de cet arrière plan, même si elle semble être continue.
Parfois la pensée est prise sur le fait. Dans le cas de stimulation des émotions ou des sensations, par exemple. Il y a alors comme une distance qui se révèle entre la pensée et la conscience qui l'observe. Il n'y a plus identification avec la pensée, ou le mental en général.
Mais cette prise de conscience se produit le plus souvent souvent après-coup. En se remémorant les faits, on constate à quel point l'activité de la pensée domine, recouvre la conscience. Tout semble être vécu à partir du mental.
Qui fait ce constat?
Dayana (samedi, 25 janvier 2014 13:44)
Bonjour cher Ben,
Vous dîtes
--« Il est en effet très instructif de comparer le contenu de la pensée avec le fait réel. On peut ainsi constater en général une inadéquation, une interprétation, une déformation, voir un recouvrement significatif des faits par le contenu de la pensée qui a une influence indéniable sur l'état d'esprit, l'ambiance intérieure. »--
Oui, tout à fait.
--« Mais il peut être aussi intéressant d'observer l'activité de la pensée elle même, indépendamment de son contenu. Bien que cette activité soit continue et même si les intervalles entre les pensées ne sont pas perçues, il semble bien qu'elle se déroule sur un arrière plan de conscience immuable. Autrement dit, il semblerait possible d'observer la pensée à partir de cet arrière plan, même si elle semble être continue. »--
Absolument.
A noter cependant, que la pensée est déjà observée puisque l’on est capable de savoir qu’elle est là. Remboîter cette perspective est désidentification d’avec son contenu.
En réalité la pensée n’est pas du tout continue, mais c’est l’intérêt discriminant du mental qui fait comme négliger ce qui est en dehors de la pensée et croire à sa continuité.
Pour que la pensée arrive il lui faut comme du grain à moudre et le grain est la perception 1ère, la pensée se greffe dessus. Or la perception 1ère, le vécu direct est ce qui se passe sans cesse c'est une immédiateté vécue qui ne se pense pas.
--« Parfois la pensée est prise sur le fait. Dans le cas de stimulation des émotions ou des sensations, par exemple. Il y a alors comme une distance qui se révèle entre la pensée et la conscience qui l'observe. Il n'y a plus identification avec la pensée, ou le mental en général.
Mais cette prise de conscience se produit le plus souvent souvent après-coup. En se remémorant les faits, on constate à quel point l'activité de la pensée domine, recouvre la conscience. Tout semble être vécu à partir du mental.
Qui fait ce constat?"--
Tout est là, le questionneur est la réponse. :-)
Ben (samedi, 25 janvier 2014 17:16)
Il semblerait que c'est la conscience qui observe le contenu de la mémoire et non pas le mental qui se raconte des histoires...?
Dayana (samedi, 25 janvier 2014 21:21)
Oui, l'observation est conscience.
Par ailleurs, le mental ne peut pas se raconter d'histoires, il est juste la mécanique qui permet d'en fabriquer. C'est la conscience qui se raconte des histoires à elle même par l'intermédiaire du mental.
Ben (dimanche, 26 janvier 2014 08:10)
Bonjour Dayana,
Peut-être devrais-je accepter de ne pas comprendre votre dernière phrase et retenir le fait que l'observation est conscience, discernement.
Permettez-moi toutefois d'aborder un sujet qui est le prolongement de ce qui précède. À vous de voir s'il est utile de le placer dans un nouveau fil de discussion.
Il s'agit de ce que vous dites dans "Dépendance du mental, obstacle à l'Océan de quiétude". Je vais tenter de le dire à ma façon:
Il y a des pensées, des interprétations positives et des interprétations négatives des faits. Refouler l'interprétation négative et opter pour l'interprétation positive est comme opter pour une illusion confortable. Il faut donc maintenir une observation égale, neutre, en toute circonstance (ce qui est la nature même de la conscience dégagée du mental).
Ais-je bien compris?
Il est vrai que c'est la peur, la souffrance, le malaise, qui m'ont amené à l'observation du mental, car j'avais le sentiment de prendre la corde pour un serpent. Quand ça va bien, j'ai tendance à être distrait jusqu'au nouveau serpent.
Est-il possible de faire le travail de K. Byron sans passer par l'écriture, la pensée, mais simplement en observant d'une façon égale le mental, les émotions, les sensations, qu'il soient orientés positivement ou négativement? Il me semble en effet que le fait, l'événement est neutre lorsqu'il est totalement dégagé du mental. Le sentiment de liberté, de détachement qui en résulte, même s'il n'est hélas que trop bref, ne me semble pas relever de l'illusion, de l'opposition positif/négatif.
Qu'en pensez-vous?
Merci d'avance!
Dayana (dimanche, 26 janvier 2014 09:35)
Bonjour Ben,
Oui à tout.
Effectivement, qu'une interprétation soit négative ou positive, cela reste dans le registre du rêve.
De s'en rendre compte maintient l'observation dans son impartialité et ce de façon naturelle sans personne qui cherche à le faire ;-). La conscience est en effet neutre par nature.
La souffrance est comme une sorte de réveil qui sonne, alarme pointant que ce qui est regardé est une illusion.
La forme que prend l'investigation n'a aucune importance. Celle qui vous est la plus efficace est la bonne pour vous. La qualité de la forme d'investigation et donc son efficacité sont en lien avec le positionnement de l'observation en amont du mental. Effectivement, Les perceptions sont équanimes à la base, c'est le tri, via la pensée, qui leur attribue une valeur et les classe en bon, pas bon.
Il est clair que le regard d'amont, qui est en unité avec la perception 1ère se reflète par une quiétude libre de toute attache, miroir de la réalité que nous sommes.
C'est avec plaisir. Merci à vous
Ben (lundi, 27 janvier 2014 05:59)
Bonjour Datana,
Merci infiniment pour vos éclaircissements.
Vous dites dans "la réalité de ce que nous sommes" que si la réalité ne correspond pas au contenu de la pensée, celle-ci n'est qu'un rêve.
Donc, si le contenu de la pensée correspond à la réalité, quelle est sa fonction? peut-on considérer qu'il est superflu?
Autrement dit, peut-on ignorer toutes les pensées qui n'ont pas de fonction technique, pratique, qu'elles soient adéquates ou non, sans chercher à examiner leur contenu, de façon à ne pas se laisser emporter par des spéculations hasardeuses?
Merci!
Dayana (lundi, 27 janvier 2014 08:29)
Bonjour Ben,
Le contenu d'une pensée est toujours une description comme un tableau réalisé après un vécu direct. Il s'agit soit de concepts via le langage soit d'une reproduction par l'imaginaire sensoriel. Dans tous les cas le contenu de la pensée ne peut , au mieux, qu'être un reflet d'une réalité vécue, ce que j'appelle le vécu direct.
Cette description que fait la pensée est évocatrice de ce vécu direct, en ce sens on peut dire qu'elle en est un pointeur.
Dans le cas où il est possible de retrouver ce vécu direct en dehors de la pensée, on peut dire que la pensée pointe une réalité. Dans le cas où il est impossible de retrouver un vécu direct en dehors de la pensée, c'est que le vécu direct quelle pointe est une autre pensée, une mémoire, ce qui signifie donc qu'elle reste dans l'imaginaire de la construction mentale.
Effectivement, en constatant cela, il devient vite évident que toute les pensées "histoires" sont purement et simplement du rêve, identique à ce qui se passe dans le rêve nocturne. Dès que cela est vu, elles sont délaissées et ignorées et finissent par s'éteindre d'elles mêmes. Mais tant que cela n'est pas complètement vu, l'intérêt qui est porté au rêve les fait ressurgir à la hauteur de cet intérêt.
Avec plaisir.
Ben (mardi, 28 janvier 2014 22:18)
Bonsoir Dayana,
Il me semble bien observer les pensée "histoires" qui maintiennent l'attention comme hypnotisée par des scénarios catastrophe. Mais tout en ayant conscience de cela au moment même où ça se produit, j'en suis aussi victime et ne parviens pas à m'en détacher, comme si celui qui cherche à se détacher, à se libérer de l'influence des pensées, faisait partie du film. Expérience très désagréable. Il y a alors tentative de fuite dans des pensées positives, ou dernièrement, un soudain lâcher prise, une détente tout à fait inattendue venant de je ne sais où et ne dépendant absolument pas de moi...?
Ben (mercredi, 29 janvier 2014 07:12)
Bonjour Dayana,
Permettez-moi d'ajouter cette remarque à mon précédent message: je me rends compte ce matin que le penseur fait partie de la pensée. Est-ce une constatation réelle, une vision directe ou simplement un rappel? Je ne sais. Quoi qu'il en soit, il s'en est suivi immédiatement une détente, même si la pensée demeure active, la tention a disparu...
Dayana (mercredi, 29 janvier 2014 08:26)
Bonjour Ben,
Cheminement bien observé.
Effectivement le penseur fait partie de la pensée. Il n'y a pas de penseur mais juste pensée. Dès que cela est vu, l'identification ne peut plus se maintenir, le film peut continuer sans problème, il n'y a plus de saisie donc plus de souffrance.
Ben (mercredi, 29 janvier 2014 17:38)
Bonsoir Dayana,
Je ne comprends pas pourquoi il y a malgré tout identificaion avec le mental avec tout ce que cela implique de souffrances. Comme une vieille habitude bien encrée. Maintenir constamment l'attention en alerte est de ce fait malaisé alors que ça devrait être notre nature fondamentale. Bien entendu, ceci est constaté, mais ce qui constate est d'une discrétion totale...?
Dayana (jeudi, 30 janvier 2014 02:03)
Bonsoir Ben,
Comprendre est une fonction mentale. Chercher à comprendre maintient l'identification. Chercher à maintenir l'attention en alerte est une volonté qui vient de cette intention de comprendre (sous entendu pour modifier ce qui est, c'est à dire se débarrasser de l'identification qui n'est pas acceptée.), C'est la raison pour laquelle c'est malaisé et pas du tout naturel.
Voir est sans effort, sans intention d'aucune sorte, sans rejet sans complaisance, ça voit et c'est tout. Et c'est ce regard qui est clarté. Il n'est ni discret ni tapageur. Il est. C'est à partir de lui que vous pouvez parler de tout ce que vous vivez, de tout ce que vous percevez. L'impression de sa discrétion peut être en lien avec la distraction de l'attention qui est davantage dirigée sur les phénomènes plutôt que sur elle même. Ceci peut venir aussi du fait que le regard, sans substance, ne se perçoit pas; essayer de le trouver de la même façon que l'on perçoit les phénomènes est voué à l'échec. Il se sait mais ne se trouve pas et c'est là que règne l'essentiel.
Ben (jeudi, 30 janvier 2014 06:02)
Oui c'est tout à fait ça, Dayana, c'est là où je me trouve actuellement.
Merci.
Dayana (jeudi, 30 janvier 2014 09:16)
Bienvenue, Ben . :-)
Ben (jeudi, 30 janvier 2014 16:19)
Je vous remercie Dayana, mais je parlais du premier paragraphe, malheureusement. Cette volonté de maintenir l'attention en alerte. Je suis devant le serpent, et j'aimerais tant que ce soit une corde! La souffrance semble provenir de l'identification totale au petit moi. Il y a un désir vital de désidentification, donc une tension. Je suis toujours dans le mental, hélas! ce serait trop beau s'il en était autrement!
Dayana (jeudi, 30 janvier 2014 19:56)
Le désir vital de désidentification appartient au petit moi.
Le regard qui voit cela, lui n'a aucun désir.
Vous êtes ce regard mais votre intérêt reste comme fixé sur les histoires mentales (la desidentification en ce moment), peut-être par la croyance que c'est ainsi qu'il sera possible de la dépasser.
Abandonnez toute idée de contrôle là-dessus et détendez-vous dans le regard qui voit. Vous constaterez alors que vous n'êtes pas dans le mental mais que c'est le mental qui est en vous et ce, de façon permanente.
Si cela ne se fait pas, constatez juste l'absence de pouvoir à ce sujet et laissez vous être identifié.
Sans recherche de désidentification, les tensions disparaîtront et tout cela vécu sur fond de détente ne posera plus aucun problème.
C'est toujours le refus de ce qui est et donc la quête qui se lève pour le modifier qui font le lit de la souffrance, peu importe ce qui est refusé.
Ben (vendredi, 31 janvier 2014 06:04)
Bonjour Dayana,
Merci pour votre patience et votre précieuse guidance.
Il est très difficile de s'abandonner à cette souffrance, à cette angoisse, même considérée comme une pure sensation physique, alors qu'on doit de plus travailler, assumer nos responsabilités quotidiennes.
Mais c'est vrai, il n'y a pas le choix, impossible de faire ce pas en arrière, de s'installer dans cette conscience globale.
Parfois, mais trop rarement, hélas, la détente se produit d'elle même et c'est une véritable bénédiction. Cela semble toujours se produire, me semble-t-il, lorsque le mental est au repos, lorsqu'on peut se donner totalement aux taches quotidiennes, à ce qu'il se présente sur l'instant.
Merci.
Dayana (vendredi, 31 janvier 2014 09:02)
Le regard est votre seul pouvoir.
Voyez lorsque vous cherchez à faire ou obtenir quelque chose (la détente, être conscient de l'arrière-plan) alors que ce n'est pas présent, ce que cela vous fait vivre. La seule constatation claire de ceci peut amener la compréhension profonde que vous n'avez aucun contrôle sur tout cela et dès que cette réalisation est là, plus rien ne cherche à faire quoique ce soit et c'est ainsi que le calme revient.
L'agitation vient du fait que vous n'observez pas clairement ce qui se passe. Vous voyez le refus, la réactivité mais sans vous intéresser clairement à ce qui la fait naître, Votre observation reste fixée sur ce que vous voudriez obtenir plutôt que sur ce que cette perspective vous fait vivre, c'est pour cela que ça bloque
Ben (samedi, 01 février 2014 11:18)
Bonjour Dayana,
Oui, la vision est notre seule liberté. Elle semble occultée par le désir mental de voir. Lorsque cela est vu (trop rarement hélas!) quelle bénédiction!
Dayana (lundi, 03 février 2014 17:08)
Bonjour Ben,
oui.
Une façon de le réaliser est juste de ne plus porter d'intérêt à la pensée. Le calme se révèle de lui même. Pour ne plus porter d'intérêt aux pensées, cela ne se commande pas mais cela se fait par l'investigation à partir de leur mise en doute.
Patrice (vendredi, 16 mai 2014 16:43)
Bonjour Dayana et Ben,
Je réagis par rapport au dernier message. "ne plus porter d'intérêt aux pensées", si les pensées sont intenses et fortes en émotions, comment "diable" sortir de cette orage et comment ne pas en faire un monstre prêt à passer à l'action. Comment revenir à la réalité et se dire que tout ceci n'est que le fruit de notre imagination ? Il m'arrive par exemple de devenir jaloux et je me fais submerger par mes pensées. La dernière fois je me suis rendu compte que ce n'était que le fruit de mon imagination et d'un coup toute l'histoire du mentale c'est écroulée.
Dayana (vendredi, 16 mai 2014 23:55)
Bonsoir Patrice,
Il y a 2 voies pour "sortir" de l'orage, comme vous dîtes. La 1ère s'adresse au corps, la seconde à la pensée.
Lorsque l'on s'intéresse à la réalité de ce que l'on vit, tout est affaire de perception . Ainsi lorsque l'on vit une émotion, cela se manifeste par toute une palette de sensations, de manifestations perçues par le biais de la sensorialité. Il convient de ne pas s'en mêler. Rester présent et observer les sensations sans aucune interférence et en délaissant tout commentaire qui peut se faire dans la pensée à ce sujet est la posture la plus rapide pour retrouver la paix qui ne disparaît jamais même s'il y a de l'orage en surface.
La seconde approche est possible que si un certain calme règne, elle consiste à mettre en doute la pensée qui fait souffrir. Ainsi, par ex, vous sentez de la jalousie, cela fait souffrir peut être parce que ce sentiment de jalousie nait de l'idée que vous n'êtes plus assez bien (pour votre compagne) ou bien que vous avez peur de rester seul etc.. Il s'agit de pensées. Dès lors qu'une pensée est repérée, vous pouvez vous questionner sur sa validité: ai je la certitude que je ne suis pas assez bien, ou ai je la certitude que la solitude est mauvaise pour moi etc... A ce sujet, je vous conseille+++ l'investigation selon la méthode de Byron Katie qui est un trésor en la matière. Vous pouvez trouver le lien de son site à la page "liens" de celui-ci.
Investiguer ses pensées ne se fait pas à partir de la réflexion mais en comparant ce que dis la pensée avec ce qui se passe vraiment, avec la réalité des faits. Ce processus permet de retrouver le discernement entre le faux et le vrai et c'est cela qui est totalement libérateur.
En résumé, chaque fois que l'on est aux prises avec la souffrance, cela traduit la croyance en une illusion, c'est le fonctionnement égotique. L'ego a 2 composants: la pensée séparatrice et la correspondance dans le corps: la tension. Pour sortir du rêve égotique, il convient de s'occuper de ces 2 aspects.
Sylvie (vendredi, 30 octobre 2015 11:05)
Bonjour Dayana,
En lisant les posts de ce thème, je m'interroge :
«Dans le cas où il est possible de retrouver ce vécu direct en dehors de la pensée, on peut dire que la pensée pointe une réalité. Dans le cas où il est impossible de retrouver un vécu direct en dehors de la pensée, c'est que le vécu direct quelle pointe est une autre pensée...» post #9
Est il alors nécessaire d'aller investiguer pour tenter de trouver la pensée racine et ainsi la voir pour qu'elle tombe, ou juste voir cette dernière pensée ou l'émotion qui vient d'émerger et rester avec (dans le cas d'une émotion) ?
Merci pour votre réponse,
Bien à vous
Sylvie
Dayana (vendredi, 30 octobre 2015 22:12)
Bonsoir Sylvie,
Ce qui est décrit ici, est un raccourci qui ouvre les yeux sur la réalité qui est avant la pensée. Cette réalité est ce que j'appelle le vécu direct ou le vivre ou l'expérience. Elle précède toujours la pensée qui vient l'interpréter, la représenter toujours dans un second temps. Quand on reconnaît ceci, il devient évident que le réel est en dehors de toute pensée. Si cette reconnaissance a lieu, en elle seule elle évacue toute illusion et "guérit" irrémédiablement le dysfonctionnement issu de la croyance que l'illusion observée était la réalité. Nul besoin d'aller en faire plus. L'investigation consiste à confronter ce qui se dit ou représente au sein de la pensée avec les faits, avec ce qui se vit. C'est cela qui amène le discernement . Voir, encore voir, totalement différent de comprendre. Voir c'est constater. L'on ne voit que ce qui se vit....à l'instant.
Chaleureusement